La galerie Aarlo u Viggo a le plaisir de vous convier à la première exposition personnelle en galerie de l’artiste Ondine Jung. Cet événement était prévu pour le mois de mai mais un virus en a décidé autrement.
Nous vous attendons pour vous faire découvrir les soixante derniers dessins inédits d’Ondine Jung ainsi que les œuvres des artistes représentés par la galerie, dans un nouvel accrochage.
Un texte critique suit l'image dans le corps de ce mail.
Ouverture: du 15 juin au 15 août 2020
Vernissage:
Pour des raisons sanitaires le vernissage sera étendu sur trois jours: jeudi 17 juin, vendredi 18 juin et samedi 19 juin.
De 14:00 à 20:00, veuillez confirmer votre visite.

ondine jung
Bêtes à plumes roses
aquarelle sur papier
64,5 × 50 cm
2020
Présentation de l’œuvre
par Jean-Marie Reynier
L’univers visuel d’Ondine Jung peut paraître facile d'accès. Mais comme tout promeneur arpentant la lisière d’une forêt, il faudra être outillé pour en sortir. Ne pas se laisser charmer par la délicate surface des papiers choisis, ni distraire par les grands yeux doux des animaux qui y apparaissent: Ondine Jung manie l’entre-les-lignes comme le bûcheron sa hache!
Lignes et hachures deviennent de délicats entrelacs et de subtils feuillages mélangés aux encres de Chine et d’outre-mer. Des surfaces étincelantes comme son regard apparaissent : horizons, rivières, grottes et surgissements. Le travail d’Ondine Jung se révèle, sous la surface d'un lac.
L'eau. Pour les chanceux ayant aperçu l’artiste en train de nager, la lecture de son œuvre paraîtra plus limpide. De même pour qui l’a aperçue dans son potager, flattant les feuillages et épargnant les mauvaises herbes avec la même sensibilité qu’elle porte aux légumes qui nourriront ses proches.
Le trait d’Ondine est sûr. Extrêmement précis dans sa disparition, il ne trahit jamais le regard. Cette précision sera nécessaire au promeneur pendant sa visite: de part et d’autre du parquet en acajou, les branchages seront ondoyant.
L’exposition d'Ondine Jung nous ramène «chez nous» tout en suggérant des éléments d’un monde intouchable, qui n’appartient qu’à elle. Par ce geste onirique, presque érotique, l’œuvre d’art devient complète. Elle est en nous, forte et pénétrante, telle la nature que la surface du tableau nous laisse deviner.
Soyez prudents, ô promeneurs, car la quête du paradis sur terre peut s’avérer plus ardue que prévu.
«Ô puissance d'imaginer, toi qui nous emporte parfois si loin hors de nous qu'on ne s'aperçoit pas que sonnent alentours mille trompettes, qui te met en mouvement, si les sens ne t’excitent?»
Dante
